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NICOPATCH
2 septembre 2008

mer d'huile

Mer d'huile sur l'Isère. ça ferait un excellent titre pour la une du Daubé. C'est comme si la rivière était arrêtée. D'habitude tourbillonnante et tumultueuse sous le pont de la voie ferrée, près de la rue des Martyrs, l'Isère était parfaitement plate et calme ce matin. C'est ce que j'ai remarqué en relevant la tête de mon roman et en jetant un oeil par la fenêtre de mon TER matinal toujours aussi lent. J'ai enfin réussi à me plonger dans la lecture fastidieuse de "Rant" de Palahniuk. J'ai essayé à plusieurs reprises, en vain, trop de vocabulaire inconnu, m'obligeant à chaque ligne à vérifier la traduction dans le dico français/anglais pour finalement me rendre compte que la plupart des mots sont trop familiers pour exister dans le dictionnaire. J'ai trouvé au reveil la motivation et la concentration suffisante pour renouveler l'expérience et j'y suis arrivé. Se détacher du détail pour saisir le sens global, en vérifiant a posteriori le sens des mots inconnus.
Se détacher du détail pour saisir le sens global. La formule pourrait résumer ces 4 jours à la Rochelle dans le chaudron socialiste. Une première expérience riche en rencontres, en débats mais aussi épuisante. L'université d'été du parti socialiste consiste à parler politique de 10h du matin à 2h de la nuit. Que ce soit sur le parvis, dans les ateliers, sur les terrasses du port, à table chez André ou devant un rhum trois rivières au port des Minimes. Je me cosidère comme un militant encore trop frais pour avoir des positions tranchées sur les grandes questions qui agitent le parti en ce moment, dont la principale est "qui sera le prochain secrétaire national?". Je me contente pour l'instant d'être dans la continuité de mon soutien à Ségolène pour les présidentielles. Je lis,  j'observe, pour me rendre compte qu'au final, de nombreux militants en font de même. Les stratégies des uns et des autres ne sont pas toujours claires, espérons qu'au moment du vote, un chef se détachera naturellement !
4 journées épuisantes donc, même si ça rassure de voir les ténors du parti exceller dans les débats, apportant des éléments de fond, Peillon, Filoche, même Rocard, Soulage,... passionnant de les écouter.
Je reviens deux jours dans mon joli bureau et je repars demain pour deux jours de photovoltaïque espagnol à Valencia, loin de tous ces débats, quoique... politics is everywhere.


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